Dans cette nature luxuriante qu’il ressent comme hostile et incongrue dans le projet divin, Claudel fait un bilan doux-amer de sa cinquantaine, revisite ses fondamentaux : sa conversion, sa révélation de Rimbaud, l’échec de sa vocation monastique, l’échec de sa rencontre avec la « rose » sur le bateau vers la Chine, l’abandon de l’enfant adultérin, le consentement au mariage « là-bas » et à « ces enfants que j’ai eus en rêve ». Mais toujours l’appel de la mer, la fuite, l’exil, la solitude. La quête d’un absolu entre l’œuvre poétique et l’incarnation chrétienne de l’âme.